Confins Inverses

Dossier « Espaces urbains et informalité politique au Brésil », revue Confins.

Ce dossier porté par Nicolas Bautès, Marie Morelle et Gabriel de Santis Feltran fait suite à des journées d’étude organisées à Paris en mai 2014 pour poser les bases d’un dialogue entre une dizaine de chercheurs, français et brésiliens, engagés dans l’étude de l’exercice du pouvoir en ville. L’objectif est comprendre comment, dans nos différents espaces d’étude, se forment, se maintiennent, s’articulent ou s’opposent une pluralité de pouvoirs et leurs effets dans la production et le contrôle des villes et de leurs populations.  En écho aux travaux d’Inverses, il sait de se décentrer de l’analyse des politiques urbaines depuis leur cadre formel pour saisir le politique dans des arènes informelles et dans ses relations avec des formes institutionnalisées de gouvernement.
Plus précisément, ce dossier souhaite rendre accessible à un public francophone des articles d’anthropologues et de sociologues brésiliens sur les formes contemporaines de gouvernement des villes du Brésil. Tout en donnant la priorité à des écrits récents de chercheurs travaillant à titre principal à São Paulo et à Rio de Janeiro, ce dossier esquisse une généalogie partielle de la pensée urbaine au Brésil, en publiant, en français, deux des articles fondateurs de Luis Antonio Machado da Silva et de Michel Misse.

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Garages

« Mécanique « de rue » en banlieue parisienne : régulations politiques et justifications », S.Jacquot et M.Morelle

Communication au colloque international  » Le changement urbain : stratégies entrepreneuriales, pratiques citadines et régulations politiques. Regards croisés Paris-Europe « , 19-21 janvier 2017, Paris.

 

Cette communication vise à analyser, dans un territoire de la banlieue parisienne désindustrialisée et en cours de rénovation, la présence et les conditions du maintien d’activités de service informelles, à destination de clientèles populaires. Nous traiterons principalement de la mécanique et réparation automobile « de rue . Cette activité croise de façon importante le fait migratoire, tant par la provenance de leurs auteurs que par l’origine des clients.

Nous souhaitons rendre compte de l’ancrage territorial de ces activités économiques informelles et de leur articulation à d’autres activités commerciales légales. Nous voulons également discuter des régulations publiques et privées auxquelles elles donnent lieu, de la tolérance tacite et précaire à des politiques publiques de formalisation ou d’éviction, dans un contexte de régénération urbaine. Dans ces régulations il s’agit aussi de considérer les formes d’organisation déployées par les auteurs de ces activités et le rapport qu’ils entretiennent avec la règle de droit.

Cette analyse, menée tant sur le plan des pratiques entrepreneuriales que politiques, veut discuter in fine des registres de justification en présence, déployés tant dans les politiques de régulation que par les praticiens. Cette question des justifications ouvre la voie à une discussion sur les normes en présence. Nous souhaitons étudier non seulement la régulation/régularisation des activités commerciales informelles à destination de clientèles populaires et en grande partie issues de parcours migratoires, mais aussi comprendre les économies morales qui en découlent.

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